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LE PARDES DU CHABAT # 62: VAYECHEV
Il est interdit d'utiliser le PARDES DU CHABAT ou certaines parties dans un but commercial car certaines sections sont des traductions integrales de textes de livres en Anglais, MERCI.
PCHAT - REMEZ - DRACH - SOD - LES 10 MARTYRS - LE NOM DU DÉFUNT - LA KATLANIT - PERETS ET ZERAH
Commentaire du verset de la paracha selon le Pardes:
וישמע ראובן ויצלהו מידם ויאמר לא נכנו נפש
Reouven l'entendit, il le sauva de leurs mains. Il dit: ne le frappons pas à l'âme (Ber. 37:21).
PCHAT
וישמע ראובן ויצלהו מידם, Reouven l'entendit, il le sauva de leurs mains: Bien que l'épreuve de Yossef était loin d'être terminée, Reouven est loué au temps passé: il le sauva de leurs mains comme si le salut était un fait accompli et comme s'il avait réussit à le sauver (Akeidat Itshak). Il a prit l'initiative ici parce qu'il a raisonné qu'il est le plus âgé et il serait tenu responsable pour le crime (Midrach).
Bien que de tous les frères, Reouven était le plus affecté par Yossef car Yossef devait assumer certains des droits de Reouven comme premier-né (voir 35:22 et Chroniques I 5:1), néanmoins il était opposé à ses frères prenant la loi dans leurs propres mains. Toujours est-il, il ne pouvait pas protéger Yossef ouvertement donc il a utilisé le subterfuge de suggérer une manière propre de mettre leur frère à mort dans l'espoir qu'il serait capable de le sauver (Daat Sofrim).
Alcheikh suggère que de tous les frères, c'était seulement Reouven qui a entendu la déclaration Divine citée par Rachi dans le verset précédant: Nous verrons quelles paroles se réaliseront, les vôtres ou les miennes. Reouven a prit ceci comme une mission personelle de contrecarrer le plan.
ויאמר לא נכנו נפש, Il dit: ne le frappons pas à l'âme: La traduction suit Rachi qui explique que la phrase est elliptique et signifie Nous ne le frapperons pas מכת נפש, un coup à l'âme, c'est à dire, mortellement.
Moi, en tant que frère le plus âgé, je ne le tolérerai pas (R. Hirch). Reouven a essayé - tel qu'il est noté plutôt dans le verset - de sauver Yossef de tout dommage par eux, mais ses efforts étaient sans succès. Maintenant, il a essayé au moins de les empêcher de perpétrer un acte de d'assassinat sans motif contre lui, en suggérant qu'ils le punissent d'une certaine autre façon (Abarbanel; Malbim).
Il est aussi possible que ce verset est entrain de nous informer que Reouven avait résolu dw sauver Yossef en déterminant à lui-même qu'ils n'assassineraient pas leur frère. Uniquement dans le verset suivant, il a actuellement verbalisé sa détermination à ses frères. Par conséquent, notre verset ne dit pas ici ויאמר אלהם, il leur a dit, mais simplement il a dit, c'est à dire, il avait résolu. Uniquement dans le verset suivant, il a verbalisé son intention אלהם, à eux.
Hoffmann interprète similairement. Ceci diffère de Ramban sur le verset suivant qui maintient que le double ויאמר, il a dit, ici et dans le verset 22 implique qu'après que Reouven a fait cette déclaration, une discussion s'est ensuit - non mentionnée dans la Torah mais évidente en se basant sur le verset 42:22. Par conséquent, le deuxième ויאמר dans le verset 22 indique qu'il y avait un lapse de temps dans la conversation non mentionnée.
Le Zohar HaKadoch (I:185b) dit que Reouven s'est comporté avec sagesse quand il s'est associé avec ses frères en disant לא נכנו נפש, ne le frappons pas à l'âme au lieu de dire לא תכוהו, ne le frappez pas. Car s'il leur avait dit לא תכוהו, cela aurait semblé qu'il n'est pas d'accord avec eux et donc ils ne l'auraient pas crû. C'est pour cela qu'il a dit לא נכנו נפש.
REMEZ
לא נכנו נפש, ne le frappons pas à l'âme: Le Midrach (Michlei 81) dit que la mort des 10 martyrs durant la subjugation romaine est dûe à la faute de la vente de Yossef.
Chacun a reçu sa punition car ils étaient la réincarnation des tribus. Et Rabbi Eliezer HaGadol était le guilgoul de Reouven, le premier-né. C'est pour cela qu'il s'appelle le Grand comme il est dit dans le Zohar Hadach (Eikha 113b à la fin): La néchama de Rabbi Eliezer HaGadol est celle de Reouven. Rachi a exprimé ce terme HaGadol en connexion avec Reouven (37:22): Reouven a dit: Je suis le premier-né et le grand.
Et parce que Reouven a sauvé Yossef de la mort, et seulement il a ordonné que Yossef soit jeté dans le puit, ainsi aussi, cela s'est passé avec Rabbi Eliezer HaGadol qui a été frappé de מינות, hérésie et jeté dans la prison, et n'a pas été tué (Avoda Zara 16b).
C'est ce que לא נכנו נפש signifie: Que si Reouven accepte qu'on frappe à mort Yossef, l'allusion est qu'aussi l'âme de Rabbi Eliezer HaGadol sera frappée (Agra DeFarka 327). Comment? La v.n. de לא נכנו נפש (incluant les kollel de chacun des trois mots) est égale à celle de הוא רבי אליעזר הגדול, Il est Rabbi Eliezer le grand:
לא נכנו נפש + 3 = הוא רבי אליעזר הגדול = 590
DRACH
וישמע ראובן ויצלהו מידם, Reouven l'entendit, il le sauva de leurs mains: Selon le Midrach, c'était au tour de Reouven d'assister son père. Il avait été sur le chemin de donner soins à Yaakov quand ses frères ont conspiré contre Yossef. Donc, le verset nous dit que quand Reouven entendit de leur plan, il s'est précipité et était déterminé de les arrêter.
Les Sages (Makot 10a) notent que quand les villes de refuge sont mentionnées dans Devarim (4:43), celle dans le territoire de Reouven a eû le privilège d'être mentionné en premier parce que c'était Reouven qui a parlé en premier au sujet de la délivrance de Yossef hors du puit.
Les Sages observent que nous apprenons de cet incident où nous trouvons que bien que les intentions de Reouven de le sauver n'ont pas été accomplies que quand un homme exécute une mitsva il doit l'accomplir joyeusement et complètement et non pas uniquement partiellement. Car, Rabbi Itshak a dit, si Reouven avait sû que la Torah enregistrait pour l'éternité ces versets concernant son essai de sauver Yossef, il aurait porté Yossef sur ses épaules et le ramenait à son père au lieu de permettre de le jeter dans le puit.
Similairement, les Sages observent: Si Boaz avait sû que l'Écriture enregistrait qu'il se souciait de fournir de la nourriture à Ruth, au lieu de lui donner seulement du grain rôti (Ruth 2:14), il l'aurait nourrit avec des veaux gras (Vay. Rabbah 34:8).
SOD
Le Agra DeFarka (327) cite le verset (Pirké Avot 2:8): Rabbi Yohanan Ben Zakai mentionne le mérite de son disciple Rabbi Eliezer ben Horkenos: בור סוג שאינו מאבד טפה, une citerne cimentée qui ne perd pas une goutte. Nous avons dit que Rabbie Eliezer était le guilgoul de Reouven. Puisque Reouven a proposé de jeter Yossef dans le puit et n'a pas été tué, ainsi R' Eliezer a été jeté dans la prison et n'a pas été tué mais a été touché par l'hérésie car d'après le Arizal (Likoutim Vayechev 37), le serpent est le sod de la מינות, hérésie. Puisque le puit contenait des serpents, Reouven a ainsi réveillé le côté du serpent de la מינות. De plus, il est dit que les 10 tribus ont été réincarnées dans les 10 martyrs dûes à la vente de Yossef, et par ceci, Yossef a perdu à travers ses 10 doigts 10 gouttes séminales en vain* (T.Z. 110a). R' Eliezer n'était pas inclus, car il est le guilgoul de Reouven et il est le puit et le sod qui ne perd pas une goutte. Nous pouvons ainsi admirer l'esprit saint qui régnait sur Rabbi Yohanan Ben Zakai.
* D'après R' Yossi, les néchamot des 10 tribus n'avaient pas besoin de tikoun car elles étaient justes; mais les étincelles de néchamot des gouttes de Yossef, qui appartiennent au degré de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, ont été reparées lors de l'exécution des 10 martyrs. Ces étincelles se sont attachées aux nechamot des 10 tribus sous la forme d'un habit (לבוש) car Yossef méritait de créer les 12 tribus.
LES 10 MARTYRS
I. Résumé du Zohar Hadach (Eikha 113a-113b):
Les âmes des 10 tribus ont été fusionnées sous la forme d'un לבוש, habit dans les 10 martyrs de la royauté qui étaient les 10 justes éternels. Les deux - les 10 martyrs et les 10 tribus - ont été punis ensemble par la royauté méchante (Edom = Rome) car les tribus ont fauté par la vente de Yossef. Et bien que les tribus ont demandé pardon à Yossef et qu'il les a pardonné, malgré cela, l'accusateur - qui est Sama.e.l les a accusé et a réussit en demandant leur exécution par la royauté méchante. Son succès était dû au moment propice car la Chehina - qui est la mère des enfants - s'est éloignée de ses enfants et est partit en exil. C'est pour cela que Sama.e.l a trouvé une ouverture d'accusation. Certes, la punition ne touchait que les corps des justes et non pas à leurs âmes, car au moment de leur assassinat, les âmes des tribus - qui sont venues selon le sod de la fusion (עיבור) - se sont envolées et sont revenues dans leur lieu au Gan Eden, et avec elles se sont envolées les âmes des 10 martyrs de la royauté.
Concernant le tikoun grand et élevé qui résultait de leur assassinat, consultez Zohar Hadach (Ruth 109a).
II. Les Noms des 10 Martyrs de la royauté et le temps de leur assassinat:
Beaucoup de Midrachim donnent une liste différente de noms des 10 martyrs, mais concernant le temps de leur assassinat, nous avons trouvé deux prophètes qui prophétisent d'une même voix, Rabbénou Bechayé, et Sefer Yohassin. Ils écrivent que les 10 martyrs n'ont pas été tués au même moment. Bien que dans les Piyoutims on se lamente sur eux d'un seul trait, il y a eu un lapse de temps pour certains d'entre eux.
De même qu'il y a une controverse concernant les noms, il y a aussi une querelle concernant les noms des tribus qui ont été fusionnés. Il y a une divergence dans la correspondance tribu et martyre et aussi une divergence concernant l'identité de la dixième tribu qui a participé à la vente de Yossef. Les noms des 9 tribus sur lesquelles il n'y a pas de controverse sont: Gad; Acher; Naftali; Levi; Yissahar; Zevouloun; Chimon; Dan; Yehouda.
D'après le Zohar Hadach (Eikha 113b), le dixième était Reouven. Bien qu'il n'a pas assister à la vente de Yossef car il prenait soin de Yaakov, il a été punit car il a conseillé à ses frères de jeter Yossef dans le puit. Son âme a été fusionné en Rabbi Eliezer Ben Horkanos qui n'a pas été tué mais a été jeté dans le puit (Avoda Zara 16b) car reouven n'a pas fauté dans la vente propre de Yossef.
D'après Rabbénou Bechayé (Ber. 38:1), le dixième était Yossef car il était l'objet de la vente.
D'après le Arizal (Likoutei Chass Berahot), le dixième était la Chehina et Rabbi Akiva a été punit au lieu de la Chehina.
D'après Rabbénou Bechayé (Ber. 38:1), les noms des 10 martyrs étaient les suivants:
Rabbi Chimon Ben Gamliel; Rabbi Ichmael ben Elicha le Cohen Gadol; Rabbi Akiva Ben Yossef; Rabbi Yehouda ben Bava; Rabbi Hanina ben Teradion; Rabbi Yechovav le Scribe; Rabbi Eleazar ben Dama; Rabbi Hanina ben Hakinai; Rabbi Haspit Hametourgueman; Rabbi Eleazar ben Chamoa. A leur sujet, le verset dit (Ps. 9:13): Car Il demande compte du sang versé, Il en conserve le souvenir, Il n'oublie point le cri des humbles. Rabbénou ajoute qu'ils n'ont pas été tous assassinés au même moment.
Le Arizal (Sefer HaLikoutim Vayechev 37) nous donne des informations supplémentaires concernant l'identité de celui martyrisé recevant l'âme de l'ancêtre d'une tribu.
Bien qu'il n'a pas été tué, Rabbi Eliezer Hagadol a reçu l'âme de Reouven qui a été punit mesure par mesure. Il a dit de jeter Yossef dans le puits, ainsi Rabbi Eliezer Hagadol a été jeté dans le puit et a été frappé de מינות, hérésie. Car le serpent est le sod de la מינות et Reouven, en jetant Yossef dans le puit, a réveillé le côté du serpent de la מינות puisqu'il y avait des serpents dans le puit*. Yeouda a été réincarné dans Rabbi Chimon Ben Gamliel qui était le prince de la tribu de Yeouda. Yossef a été réincarné dans Rabbi Ichmael ben Elicha le Cohen Gadol. Naftali a été réincarné dans Rabbi Haspit Hametourgueman. Zevouloun a été réincarné dans Rabbi Yehouda ben Bava.
Nous pourrions soulever une contradiction dans l'opinion du Arizal qui dit (Likoutei Chass Berahot) que le dixième était la Chehina et Rabbi Akiva a été punit au lieu de la Chehina, insinuant donc que Yossef n'était pas passible dans la vente. Et dans (Sefer HaLikoutim Vayechev 37), le Arizal dit donc que Yossef était passible de la vente.
Pour plus de détails, consultez l'article du Matok HaDvach sur les 10 martyrs à la fin du Zohar Hadach sur Eikha: La raison de pourquoi les tribus ont été punis malgré qu'elles ont demandé pardon; La punition touchait que les corps des justes et non aux âmes; les 10 martyrs n'ont pas été tués; ceux-ci et ceux-là sont des choses vraies; les paroles de Rabbénou Bechayé.
* Comment savons-nous que le puit était infecté de serpents? הברה והבור רק אין בו מים, Dans le puit. le puit est vide, il'y a pas d'eau (37:24):הברה Pourquoi la répétition? Puisque le verset dit que le puit était vide, n'est-il pas évident qu'il n'y avait pas d'eau dedans? La redondance implique: il n'y avait pas d'eau dedans mais il y avait des serpents et scorpions dedans (Rachi citant Chabat 22a). La phrase en plus il n'y avait pas d'eau dedans implique que le vide n'était pas total; Ceci est basé sur l'exegèse rabinique dans le Talmud (Sanhedrin 15a): une exclusion [dans notre cas: le puit était vide] suivie par une autre exclusion [il n'y avait pas d'eau dedans] n'implique pas une limitation mais une extension [c-a-d, la première limitation n'est pas totale, mais elle est circonscrite par la deuxième]. Dans notre cas, le vide du puit n'incluait pas un manque de serpents et de scorpions dedans.
Que cette exegèse rabinique indique uniquement la présence de serpents et de scorpions plutôt que d'autres créatures dangereuses, est comprise par les commentateurs d'être une gezerah chavah, un enseignement dérivé d'une similarité de phrases. Notre verset dit אין בו מים, il n'y avait pas d'eau dedans; une phrase similaire est dans (Devarim 8:15): des serpents brûlants et des scorpions, et une soif אשר אין מים, où il n'y avait pas d'eau. De même que là-bas la phrase est utilisée dans une situation où il y avait des serpents et scorpions, dans notre cas, aussi, le puit était sans eau mais il contenait des serpents et scorpions.
Le Rav Tsvi Elimelekh Chapira de Dinev, auteur du Agra DeKalla entre autre, trouve une allusion merveilleuse qu'il y avait des serpents et des scorpions dans le puit. La valeur cachée de בור est égale à celle de נחש ועקרב, serpent et scorpion:
נחש ועקרב = ית + יו + יש = 736
Une autre allusion est donnée par le Sefer HaCharedim (Mitsvat HaTechouva fin du chap.4) disant que les mots du verset אין בו sont des initiales de אבל נחשים ועקרבים יש בו, mais il y en lui (puit) des serpents et des scorpions. Le Sefer HaCharedim continue en disant pourquoi les Sages disent que le puit contenait des serpents et des scorpions et non pas que le puit contenait des pierres, et quel est l'enseignement de cette déduction des Sages. Il répond que quand l'homme n'étudie pas la Torah, le serpent, qui est le mauvais penchant, vient immédiatement. C'est la raison pour laquelle les Sages déduisent cette allusion de la présence de serpents et des scorpions. Nous pourrions rajouter que le verset fait allusion à la Torah car il contient le mot מים, eau qui est une comparaison à la Torah comme il est dit (Yech. 55:1): Ah! vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau. Rabénou Yeouda HaChassid trouve une allusion à cela dans la v.n. de והבור רק אין בו מים qui est égale (678) à celle de ואין תורה, et il n'y a pas de Torah car les frères ont empêché Yossef d'étudier la Torah de son père. La source la plus proche de cette équivalence est le Midrach Agada: Le puit est vide, il n'y a pas d'eau --> il n'y a pas de paroles de Torah et l'eau n'est que la Torah. Ceci nous enseigne que dû à la grande souffrance, Yossef a oublié son étude (voir Ber. rab. 84:16: les tribus ont oublié la loi de la Torah; et Z.H. I:184b).
Le verset dit qu'il n'y a pas d'eau, donc pas de Torah, donc il y a serpents et des scorpions.
Rabénou Yeouda HaChassid trouve une allusion à la présence de serpents dans la v.n. de הבורה והבור (il ajoute un vav dans הבורה pour l'équivalence) qui est égale (437) à celle de נחשים היו בו, il y avait des serpents. Il se base sur le Talmud (Chabbat 22a): מים אין בו, אבל נחשים ועקרבים יש בו, Il n'y a pas d'eau, mais il y a des serpents et des scorpions (Ber. Rab. 84:16; Tanh. Buber Vayechev 13).
De plus, le Midrach (Ber. Rabbah 84:16) dit qu'il y avait des serpents et des scorpions dans le puit.
Selon le sod, le Arizal (Sefer HaLikoutim Vayechev 37), cité ci-dessus, dit que le serpent est le sod de la מינות réveillé par Reouven en proposant de jeter Yossef dans le puit. Donc, forcément, le Arizal pense qu'il y avait des serpents dans le puit.
En bref, nous pouvons apprécier que dans tous les composants du Pardes, nous trouvons la présence du serpent:
Au niveau du Pchat, il y a la présence de quelque chose car le verset y insinue en exprimant deux limitations consécutives: מים, le puit est vide, il'y a pas d'eau;
Au niveau du Remez, dans la valeur cachée de בור, puit: נחש ועקרב = ית + יו + יש = 736; et aussi dans les lettres de אין בו sont des initiales de אבל נחשים ועקרבים יש בו;
Au niveau du Drach (Ber. Rabbah 84:16);
Et au niveau du Sod, le Arizal dit que le serpent est le Sod de la מינות que Reouven a réveillé en proposant de jeter Yossef dans le puit.
LE NOM DU DÉFUNT
והקם זרע לאחיך, Et établis une descendance à ton frère! (Ber. 38:8).
Car le fils né de l'union du lévirat, portera le nom du défunt (Rachi). Ramban diverge, observant que le beau-frère n'est pas ordonné par la halacha de nommer la descendance du lévirat selon son frère défunt (Yevamot 24a), nonobstant l'implication litérale et apparente du verset Dev. 25:6. Ramban cite l'éxample du mariage de Boaz à Ruth, la veuve de Mahlon, qui était destiné de perpétuer le nom du défunt à son patrimoine et empêcher que le nom du défunt ne s'éteigne parmi ses frères (Ruth 24:10) - mais elle a nommé l'enfant Obed [vs.21] non pas Mahlon. plutôt, l'intention est que le descendant de l'union du yiboum serait spirituellement considéré comme le fils du défunt. Ceci est ce que les voisins de Naomi signifiaient quand ils ont exclamé (4:27): Il y a un fils né à Naomi, signifiant qu'elle a été donnée son fils, Mahlon, en retour qu'elle avait perdu; cela explique pourquoi ils n'ont pas dit: Il y a un fils né à Boaz ou Ruth. Cette connaissance, que le descendant ne serait pas considéré le sien et non pas la désignation d'un simple nom, est ce qui a troublé Onan au point de refuser de l'imprègner. De plus, le simple choix d'un nom pouvait être difficilement suffisant de dissuader une personne sensible d'honorer la mémoire de son frère défunt.
Mizrahi répond aux arguments de Ramban: Rachi n'a jamais signifier de dire que le nouveau né doit être appelé selon le frère défunt; dans Dev. 25:6, Rachi dit clairement que la référence par la Torah au nom s'applique à la disposition de la propriété du défunt, non pas simplement à son nom. Plutôt, l'intention de Rachi dans 38:8 est d'expliquer qu'une ancienne coutume appele le nouveau-né selon le frère décédé. Ceci est impliqué par le verset suivant: Onan savait que la descendance ne serait pas à lui - à moins que l'enfant soit nommé Er, de quelle manière qu'il ne soit pas considéré le fils d'Onan? Cependant, une fois que la Torah a prescrit la loi du Yiboum (qui omet la mention de noms), les anciennes coutumes ont perdu leur validité.
Concernant l'émerveillement de Ramban qu'une affaire aussi triviale de donner un nom aurait pû pousser Onan à un tel péché (perte séminale), Mizrahi fait une distinction. Quand un nom est donné volontairement en l'honneur de quelqu'un, le geste montre de la générosité de la part du parent. Mais quand un père est forcé d'utiliser le nom de son frère défunt, cela devient un symbole public que l'enfant n'est pas le sien.
HaKtav VeHakabala converge que Rachi ne réfère pas au don literal du nom, mais il interprète Rachi différemment. Rachi dit que l'enfant serait appelé על שם המת, qui signifie il sera dédicacé à la mémoire du défunt. Si Rachi signifiait que l'enfant soit nommé comme le nom du défunt, l'expression adéquate aurait été בשם המת.
LA KATLANIT
כי אמר פן ימות גם הוא כאחיו, (Yeouda a dit à Tamar, sa belle-fille: Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu'à ce que grandisse Chéla mon fils!). Car il disait (à lui-même): de peur qu'il ne meure lui aussi comme ses frères! (38:11)
Quand Yeouda a fait sa suggestion que Tamar reste une veuve jusqu'à que Chelah grandit, il lui faisait des reproches diplomatiquement, car de ce verset il est clair qu'il n'avait jamais l'intention de la marier à son fils. Il craignait que Tamar était une femme katlanit dont on pouvait présumer que ses maris mouraient l'un après l'autre (Yevamot 64b; Ketouvot 43b). Donc, Yehouda craignait que Shela allait mourir comme Er et Onan (Rachi).
Donc Rachi interprète כי אמר, Car il disait, comme une excuse de lui demander de rester comme une veuve dans la maison de son père, qui était simplement sa manière de la repousser indéfinitivement: Quand Chela a atteint l'âge convenable, Yeouda aurait trouvé d'autres excuses pour repousser le mariage. Le verset ne devrait pas être compris de signifier que Yeouda voulait que le mariage ait lieu quand Chelah serait plus âgé mais qu'il voulait un retard de quelques années, car si Yeoudah pensait vraiment que le mariage à Tamar aboutirait à la mort de Chelah, il n'avait pas de raison de penser que la situation changerait dans quelques années (Mizrahi).
Ramban diverge et maintient que si Yeouda était appréhensif que Tamar était une katlanit (femme dont le mari meurt probablememt jeune), il n'aurait pas trouvé nécessaire de la repousser avec une promesse feinte, mais lui aurait dit ouvertement: Va en paix de ma maison puisque le mariage à une telle femme serait interdite à Chelah (voir Ketouvot 43b. Les décisionnaires discutent si oui ou non, l'interdiction d'une katlanit s'applique aux cas de lévirat. voir KaKtav VeHakaballa qui différencie entre le cas de Tamar et les cas après le don de la Torah). Au contraire, Ramban continue, Yeouda a dû savoir [tel que Tamar savait de leur relation conjugale] que ses fils sont morts à travers leurs propres péchés et non pas parce que Tamar, l'innocente, était une katlanit. Que Yeouda voulait que Tamar se remarie dans sa famille est évident à partir du fait qu'il était en colère par la prostitution de Tamar à un tel point qu'elle a été condamné à être brulée [qui probablement n'aurait pas été son attitude s'il avait l'intention de se débarasser d'elle).
Plutôt, Yeouda a consentit en principe au mariage, mais il avait peur que si Chelah l'a mariait pendant qu'il était si jeune il risquerait d'avoir la tendance de pécher avec elle comme ses frères (perte séminale au lieu de la procréation). Par conséquent, il voulait qu'elle attende jusqu'à que Chelah serait mûr et qu'il soit réceptif à l'influence de son père comme un dissuasif contre le péché.
Concevablement, alors, selon Ramban, Yeouda a dû même verbalisé à Tamar la phrase de peur qu'il meurt aussi comme ses frères, qui selon Ramban était la raison de Yeouda de lui demander de rester jusqu'à que Shelah grandit, qu'il s'est dit à lui-même.
Gour Aryé défend l'interpretation de Rachi que Yeouda repoussait simplement Tamar et n'avait aucune intention d'autoriser Tamar - dont il craignait qu'elle était une katlanit - de devenir mariée à Chelah. Que Yeouda voulait qu'elle reste une veuve dans la maison de son père, et était tellement en colère contre son infidélité, était parce que - en hommage à la mémoire de ses fils - il ne voulait pas qu'elle devienne marier à quelqu'un d'autre.
PERETS ET ZERAH
Kabalistiquement, les noms de Perets et Zerah, les fils de Yeouda et de Tamar, ont des grandes significations mystiques. Zerah, brillant, était appelé ainsi à cause du soleil qui brille toujours. Perets, ouvrir une brèche, à cause de la lune qui est quelques fois cachée car sa lumière est parfois cachée à la fin du mois et quelques fois sa lumière est complètement intacte. Mais Perets, symbolisant la lune, était né le premier, bien que le soleil est plus grand que la lune. Pourquoi est-ce que le premier-né est symbolisé par la plus petite orbite? Dans un sens, Zerah, qui a sortit sa main en premier, devait être le premier-né; mais Perets, l'ancêtre de David, était donné le privilège divin d'être actuellement le premier. La dynastie davidique est comparée à la lune car elle a des étapes variées d'ascendance et de descendance.
Puisque la dynastie davidique a évolué depuis Perets qui est comparé à la lune, les Sages (Roch Hachana 25a) - quand ils souhaitaient d'informer aux juifs des autres pays que la nouvelle lune avait apparue et avait été sanctifiée - utilisaient le message: David, roi d'Israel, vit et existe (Ramban citant le Sefer HaBahir 196).
בשכמלו