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LE PARDES DU CHABAT # 70: YITRO
Il est interdit d'utiliser le PARDES DU CHABAT ou certaines parties dans un but commercial car certaines sections sont des traductions integrales de textes de livres en Anglais, MERCI.
PCHAT - REMEZ - DRACH - SOD - DES HOMMES ÉMINENTS - SENS DE בצע
Commentaire du verset de la paracha selon le Pardes:
ואתם תהיו לי ממלכת כהנים וגוי קדוש אלה הדברים אשר תדבר אל בני ישראל
Et vous, vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte; telles sont les paroles que tu diras aux enfants d'Israel (Chemot 19:6).
PCHAT
ואתם תהיו לי, Et vous, vous serez pour Moi: signifie que vous serez pour Moi exclusivement, contraire aux autres nations. Et ainsi, les Sages ont déclaré dans la Mehilta (sur notre verset): Je n'autorise pas et Je n'habilite pas aux autres sur vous, uniquement Moi. Et ainsi, il est dit (Ps. 121:4): Non certes, Il ne sommeille ni ne s'endort, Celui qui est le gardien d'Israel.
ממלכת כהנים, royaume de prêtres: Selon Ramban (ici et sur Ber. 41:45), le terme כהן signifie משרת, assistant, celui qui gère les besoins des autres". Selon Rachi, כהן signifie שר, ministre, officiel, administrateur. La phrase signifie que vous deviendrez le royaume de Mes assistants, tandis que la phrase et une nation sainte signifie que vous devez vous attacher à l'Éternel, le Saint; comme il est dit (Vay. 19:2): Soyez saints! car je suis saint, moi l'Éternel, votre Dieu. Et par conséquent, iIl leur a promis concernant ce monde-ci et le Monde à Venir (Ramban) (voir section Remez et Sod disant que notre verset fait également référence au Monde à Venir). Par ailleurs, Rabbénou Béchayé dit que le commentaire de Ramban sur ממלכת כהנים וגוי קדוש est kabalistique.
REMEZ
ואתם תהיו לי ממלכת כהנים, Et vous, vous serez pour Moi un royaume de prêtres: Si les israelites avaient mérité, ils auraient tous fonctionné en tant que Cohanim Guedolim, grand-prêtres. Et dans le Monde à Venir, ce privilège leur serait restauré, comme il est dit (Yechaya 61:6): Et vous, vous serez appelés prêtres de l'Éternel...(B.H.). Le B.H. dit que puisqu'ils étaient un royaume de prêtres, ils ont mérité de devenir le royaume d'Hachem comme il est dit (Chroniques II 13:8): le royaume d'Hachem.
Le B.I.H. cite le Talmud (Houlin 89a) qu'Hachem désire Israel à cause de sa modestie: je vous désire car à chaque fois que je vous accorde une grandeur, vous vous rapetissez devant Moi comme il est dit (Dev. 7:7): Si l'Éternel vous a préférés, vous a distingués, ce n'est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous. Au sujet d'Avraham Avinou, il est dit (Ber. 18:27): moi poussière et cendre! Au sujet de Moché et d'Aarom, il est dit (Chemot 16:7-8): Que sommes-nous; et au sujet de David, il est dit (Ps. 22:7): Moi, je suis un vermisseau.
De plus, le modeste est appelé תם, naif comme il est dit dans le Talmud (Sotah 5b): les grands sont les esprits bas..C'est à dire que celui qui sacrifie un holocause, la récompense lui revient; mais celui qui est modeste, c'est comme s'il avait sacrifié tous les sacrifices comme il est dit (Ps. 51:19): Les sacrifices (au pluriel) agréables à Dieu, c'est un esprit contrit. Ainsi, nous pouvons comprendre pourquoi les israelites sont appelés ממלכת כהנים ayant les initiales et les finales de מך, pauvre et תם, naif. Par cette explication, nous pouvons comprendre le verset (16:1): מכתם לדוד, Mikhtam pour David, car David a mérité le titre de la royauté et cela est le sens de ממלכת, un royaume. Il a mérité aussi le titre de prêtrise comme il est écrit (Chmouel II 8:18): ובני דוד כהנים, et les fils de David, prêtres. De cette manière, David a mérité le titre de ממלכת כהנים car il se considérait comme מך, pauvre et un תם, naif.
Les Bnei Israel ont mérité ce titre de וגוי קדוש, et une nation sainte car les initiales ont une v.n. de 103 qui est celle de חסד א.ל., la bonté d'Hachem, égale aussi à celle de אמונה, foi, avec le kollel. Les finales forment שי qui insinue aux 310 mondes qu'Hachem réserve à chacun d'Israel, comme il est dit (Prov. 8:21): להנחיל אוהבי יש, En donnant à ceux qui m'aiment des biens (Ben Yeoyada).
וגוי, et une nation: La note massoratique 4, signifie que ce mot apparait 4 fois dans la bible: 1) et une nation sainte (notre verset); 2) des peuples qui ne te connaissent pas accouront à toi (Yechaya 55:5); 3) et 4) deux fois dans les prophéties de Yirmiya sur la destruction du Temple: un grand peuple surgit des extrêmités de la terre (Yirmiya 6:22); un grand peuple et des rois puissants surgissent des extrêmités de la terre (Yirmiya 50:41). Si vous vous conduisez comme une nation sainte, alors des peuples qui ne te connaissent pas accouront à toi. Mais sinon, alors un grand peuple surgit et causera la destruction (B.H.).
DRACH
ממלכת כהנים, royaume de prêtres: Houna Bar Nathan a enseigné: Un jour, je me tenais debout devant le roi Izgédar de Perse. Ma ceinture était fixée très haut sur ma poitrine, et il l'abaissa en disant: Un royaume de prêtres et une nation sainte est-il écrit à votre sujet, de sorte que les parties inférieures de votre corps doivent restées séparées des parties supérieures (Zevahim 19a).
SOD
Le Bnei Issachar (Tamouz-Av Maamarei 4:2) rapportant le Arizal (Chaar HaMitsvot Ki Tetsé) écrit que par le biais des kiddouchin, fiancaille, le hatan donne à sa fiançée une אור מקיף, lumière périphérique. Par le biais des nissouin, mariage, cette union donne à la mariée une אור פנימי, lumière interne. Dans le nom ישראל, ces deux degrés sont insinués:
1) Les lettres périphériques d'ישראל sont לי qui sont dites lors de la cérémonie des kidouchin selon la loi de ידים מוכיחות, les mains démontrent: הרי את מקודשת לי, voici tu m'es sacré (Yevamot 52a). Le Mégalei Amoukot (Balak) ajoute que les lettres לי insinuent à l'union d'Hachem avec la Kenesset d'Israel. La lettre ל, qui est la plus grande que toute les lettres, est comme une tour de forteresse qui correspond à Hachem qui garde Israel d'en haut. La lettre י, qui est la plus petite lettre que toutes les lettres, insinue à la Kenesset Israel comme il est dit (Dev. 7:7): Car vous êtes le moins nombreux de tous les peuples.
2) Les lettres internes שרא font allusion à l'union qui se crée au moment du mariage entre l'homme et la femme, et entre le côté masculin et féminin du Saint Béni Soit Il. Comment? L'homme a 248 membres; la femme a 252 membres et la clé, ce qui donne 253 membres selon R' Akiva dans le Talmud (Bechorot 45a) disant: de même qu'il y a une clé pour la maison, ainsi il y a une clé chez la femme. 253 est la v.n. de גרן qui est l'endroit où la mère de la royauté (Ruth) est partit à la rencontre de Boaz (voir Ruth 3:2,3,6,14). Aussi, ce terme apparait dans le verset (Chroniques I 21:18): Que David monte ériger un autel pour Hachem sur בגרן, l'aire d'Ornan. Le sod de ces versets est qu'il y a une union entre le côté masculin (Boaz) et le côté féminin (Ruth).
Ces deux côtés (248 et 253) combinent une v.n. de 501 qui est aussi celle des lettres internes d'Israel. 501 est le sod des nissouin réalisé par le rapport conférant à Israel une sécurité totale comme il est dit (Chir Hach. 2:6): שמאלו תחת לראשי וימינו תחבקני, Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée.
Actuellement, dans ce monde-ci, Israel n'a que la protection conférée par לי, la lumière périphérique. Dans le Monde à Venir, le plus rapidement possible, Israel aura le degré de mariage, ce qui lui conférera une protection totale comme il est dit dans les versets suivants (Yechaya 54:5): Oui, ton époux ce sera le Créateur, qui a nom l'Éternel Tsebaot, ton sauveur sera le Saint d'Israel, qui s'appelle le Dieu de toute la terre; Yirmiya (2:3): Israel est une chose sainte, appartenant à l'Éternel, les prémices de sa récolte: ceux qui en font leur nourriture sont en faute; il leur arrivera malheur, dit l'Éternel.
Notre verset peut donc se comprendre ainsi:
ואתם תהיו לי ממלכת כהנים וגוי קדוש, pour le moment, Israel aura le statut de Kidouchin, לי envers Hachem.
אלה הדברים אשר תדבר: Dans la fin des temps, Israel aura le degré de Nissouin, mariage insinué par les lettres internes de ישראל qui sont אשר. תדבר a le sens de תנהיג, tu dirigeras le degré de אשר dans le futur. C'est pour ce que notre verset se termine par ישראל pour insinuer à ces deux degrés de lumière externe et interne.
Cette explication nous aide à comprendre le sens du verset (Ch. 25:2): ויקחו לי תרומה, Et ils prendront pour moi un prélèvement, où Rachi explique que לי signifie pour Mon Nom; c'est à dire qu'il y a un degré de kidouchin entre les Bnei Israel et Hachem; ceci est confirmé par le terme ויקחו qui est employé dans les kidouchin (Talmud Kidouchin 2a). Le verset (Ch. 27:20) dit ואתה תצוה את בני ישראל, Quant à toi, tu ordonneras aux enfants d'Israel, où תצוה a le sens d'union de ces deux degrés de לי et de אשר qui existent dans le nom ישראל.
אלה correspond aux 6 mesures dont chacune contient ces mêmes 6, ce qui donne une v.n. de 36 qui est celle de אלה (introduction au Z.H.) Lorsque ces mesures sont petites, il faut se réveiller en Techouva qui est exprimée par le terme אשר de notre verset car אשר fait allusion à la Bina qui est le monde de la Techouva comme il est dit (Yechaya 6:10): ולבבו יבין ושב, Que son coeur ne comprenne, qu'il ne s'amende alors et ne soit sauvé! Cette Techouva est nécessaire afin de recevoir les Mohin DeGadlout. Les Sages comprendront לי כל הארץ, car toute la terre est à moi où les initiales forment כלה, la fiancée; ils comprendront ואתם תהיו לי ממלכת כהנים où les initiales forment le terme מלכות, royauté, et ils comprendront כהנים וגוי קדוש où les initiales ont une v.n. de 126 qui est celle du riboua de א.ד.נ.י. qui est א + א.ד. + א.ד.נ. + א.ד.נ.י. = 1 + 5 + 55 + 65 = 126 (Agra DeKalla; Agra DeFarka 232; Reguel Yechara valeur גרן).
DES HOMMES ÉMINENTS
Et toi, tu verras, parmi tout le peuple, אנשי חיל, des hommes éminents (Ch. 18:21).
Dans ce verset, Yitro énumère les qualités que Moché doit rechercher pour désigner des juges. Ramban discute du sens de אנשי חיל, des hommes hayil:
Cela signifie des hommes qui sont aptes à diriger une grande nation1; car tout rassemblement ou assemblage est appelé un hayil; le mot n'est pas utilisé uniquement pour désigner des membres de légions militaires2. Et ainsi, nous voyons concernant les cadavres revêcus par Ezékiel (37:10): חיל גדול מאד מאד, Une multitude extrêmement nombreuse; aussi dans Yoel (2:25) concernant la plaie des sauterelles: חילי הגדול, Ma grande armée. Et nous trouvons également le terme utilisé en référence à l'argent (il est utilisé pour désigner une abondance d'argent - c'est à dire, la richesse): עשה לי את החיל הזה, qui m'a valu cette richesse. Cela a le même sens dans (Yechaya 30:6): ישאו על כתף עירים חיליהם, sur la croupe des ânons leurs richesses; et en référence au fruit, il est dit (Yoel 2:22): תאנה וגפן נתנו חילם, le figuier et la vigne donnent leur richesses.
Éclaircissement: 1. Selon Ramban, donc, hayil signifie dans ce verset, une grande multitude ou foule voir cependant Rachi). Donc, des hommes hayil n'est pas une qualité spécifique mais plutôty fait référence à des gens qui sont imprègnés de ces attributs (que le verset énumère - des gens craignant Dieu, des hommes de vérité, etc...) qui les rendent aptes à diriger une nation nombreuse, tel que Ramban va expliquer.
2. C'est à dire, bien que le mot hayil fait référence souvent à une force militaire une armée), cela peut connoter toute multitude de personnes ou de choses.
Ayant expliquer le sens de base de hayil, Ramban discute de la phrase spécifique d'hommes hayil, qui apparait fréquemment dans l'Écriture:
L'expression d'hommes hayil concernant l'administration de la justice fait référence à un individu qui est sage, efficace, et droit. Une telle personne est qualifiée de diriger une grande nation dans le jugement. Et quand elle est utilisée dans le contexte militaire, l'homme hayil est quelqu'un qui est brave, efficace, et connait les stratégies de la guerre. Une telle personne est qualifiée de diriger une grande armée. Et également une femme est appelée une femme de hayil (Prov. 12:4; 31:10) à travers son efficacité et son expertise dans la gérance de la maison.
Ayant expliqué la description d'hommes hayil, Ramban explique maintenant les qualités qui suivent cette description:
Yitro a parlé d'une manière générale et puis d'une manière spécifique. Il a dit en premier que Moché devrait discerner des hommes hayil qui sont aptes à diriger la grande nation d'Israel concernant les sujets de justice. Puis, il a dit d'une manière spécifique qu'ils devraient être des individus craignant Dieu, des hommes de vérité, et des individus qui méprisent l'argent; car ils ne peuvent pas être des hommes hayil, c-a-d, des hommes aptes à diriger une multitude, dans le domaine de la justice sans ces qualités particulières (ces 3 qualités sont inclues dans le terme général d'hommes hayil). Mais Yitro n'a pas trouvé nécessaire de mentionner leur sagesse et compréhension, bien qu'elles sont encore plus des exigences nécessaires dans le jugement, puisque cet aspect est clairement inclue dans le concept général d'hommes hayil (Il est évident qu'un dirigeant dans ce domaine doit avoir de la sagesse et de la compréhension).
Quand l'Écriture nous raconte que Moché procédait à accomplir le conseil de Yitro, il est dit uniquement que Moché a désigné des juges qui sont des hommes hayil (25). Ramban explique pourquoi les autres qualités mentionnées par Yitro ne sont pas mentionnées là-bas:
Quand il est dit (vs.25): Moché a choisit des hommes hayil parmi tout Israel, avec aucune mention des autres qualités, néanmoins, toute chose est inclue dans ce terme général, signifiant qu'ils étaient des individus craignant Dieu, des hommes de vérité, des individus qui méprisent l'argent; et des hommes sages et intelligents1. Et une autre indication de ceci2 est que ce verset déclare: Moché choisit des hommes de valeur parmi tout Israel, impliquant un procédé sélectif, et son sens est les hommes les plus sélectionnés parmi tout Israel, et ils étaient ceux qui possédaient toutes ces qualités spécifiques. Car à partir du moment que la Torah dit parmi tout Israel, ce qui signifie que ces hommes étaient les plus sélectionnés de tout les israelites, il est évident que les meilleurs individus en Israel possèdent de telles bonnes qualités. Yitro, cependant, parce qu'il n'était pas familier avec la haute qualité des gens, ils devaient expliciter les attributs exigés d'un juge.
E: 1. C'est à dire, l'omission de ces qualifications spécifiques d'individus craignant Dieu, des hommes de vérité, etc., n'est pas parce que Moché les considère pas nécessaire, mais parce que le terme d'hommes hayil inclut ces qualités.
2. La question sous-jacente ici est: Si les qualités d'hommes de vérité, des individus qui méprisent l'argent; etc...sont toutes inclues dans le terme général d'hommes hayil, et pour cette raison la Torah les omet dans le verset (25), pourquoi Yitro lui-même les a spécifié?
Certains1 expliquent hommes hayil par hommes de force et d'alacrité2. Et cela est aussi le sens, selon ces commentateurs, du terme femme hayil (Prov. 31:10). C'est une femme qui possède la force et l'alacrité dans le travail de la maison, tel que l'Écriture discute d'elle3. Et le sens d'hommes forts tel qu'il est utilisé ici est similaire à l'idée du verset (Daniel 1:4)4: et qui ont la force de tenir dans le palais du roi. Et le mot hayil est utilisé similairement dans (Ps. 59:12): הניעמו בחילך, Mets les en fuite par Ta puissance; et similairement dans (ibid. 33:17): וברב חילו לא ימלט, et sa grande vigueur n'assure pas le salut. Ce sens de puissance du terme hayil est lié au langage araméen qui traduit (Ber. 31:29): יש לאל ידי, il serait au pouvoir de ma main par Il y a חילא en ma main. Et quand la Torah dit ci-dessous (vs.25): Moché a choisit des hommes de puissance (hayil) parmi tout Israel5, les termes parmi tout Israel impliquent que Moché a choisit les plus sélectionnés parmi tout le peuple, et ainsi toutes les bonnes qualités sont 6.
Éclaircissement: 1. La référence est apparemment à Even Ezra, qui écrit qu'un juge doit avoir une force physique afin d'endurer les fardeaux de sa fonction et afin de ne pas craindre la violence de n'importe qui.
2. Selon l'interpretation de Ramban, l'expression d'hommes hayil était un trait général, suivie par 3 traits spécifiques et descriptifs. Selon cette deuxième interpretation, néanmoins, le trait d'hommes hayil n'est pas lié aux 3 autres; Yitro a mentionné 4 attributs indépendants.
3. Les versets concluants de ce chapitre sont des louanges à la femme industrieuse et vigoureuse. Parmi ses louanges sont: Elle se procure de la laine et du lin et accomplit sa besogne d'une main diligente (13); Elle jette son dévolu sur un champ et l'acquiert (16); avec le produit de son travail elle plante un vignoble; Elle ceint de force ses reins et arme ses bras de vigueur (17).
4. Ce verset montre que les serviteurs du roi exigeaient une résistance physique à cause de l'importance de leurs devoirs; ainsi en est pour les juges.
5. La difficulté impliquée est: Ci dessus, Ramban a donné deux explications concernant la raison de pourquoi les juges de Moché sont décrit (dans le verset 25) uniquement par hommes de hayil, avec les 3 autres attributs omis. La première explication (c-a-d, que Moché a mentionné seulement le trait général, les autres y étant inclus) ne peut pas s'appliquer à ce type d'interpretation d'hommes de hayil.
6. Ramban répond que la deuxième explication donnée ci-dessus (c-a-d, que parmi tout Israel implique que toutes les exigences étaient remplies) peut toujours s'appliquer.
SENS DE בצע
Et toi, tu discerneras...des אנשי בצע, hommes qui méprisent l'argent (18:21).
Ramban discute des significations nombreuses et variées du mot בצע, qu'un juge est supposé de mépriser. En premier, il cite l'interpretation de Rachi et l'explique:
Ceux sont les gens qui détestent que leur argent soit l'objet de jugement, comme l'aphorisme que nous disons dans le Talmud (Baba Batra 58b): Tout juge dont on fait sortir de l'argent qu'il doit à la suite d'un jugement, ne convient pas pour être juge. Cela est l'explication de Rabbénou Chlomo.
D'après Rachi, ceux sont des gens qui méprisent tout argent lorsqu'ils connaissent une personne pouvant soustraire leur argent dans un litige, donc ils retournent l'argent au plaignant éventuel de leur propre initiative, même quand cet argent est en fait leur appartient1; tel que c'est le cas dans lequel il a acheté un esclave sans témoins (Et le propriétaire originale conteste la vente. Dans ce cas, le tribunal jugerait en faveur du vendeur), ou quelque chose similaire à cela.
Éclaircissement: 1. Cela ne serait pas considéré une marque de droiture si une personne retourne l'argent ou des objets qui ne lui appartiennent pas, donc la qualité spéciale que Yitro a parlé doit faire référence au retour de l'argent, que l'individu sait qu'il lui appartient, à un plaignant potentiel, plutôt que d'attendre que cet argent lui sera pris dans un litige judiciaire. Dans ce sens, ils méprisent leur propre argent, c'est à dire, ils sont capables de s'en séparer paisiblement que de risquer de tarnir leurs réputations. La vertu ultime de cet attribut est que cela assure qu'une telle personne se retiendra d'être influencée monétairement par un plaignant.
Ceci est comment Rachi (tel que Ramban le comprend) explique le terme des gens qui méprisent l'argent; ce n'est pas nécessairement la façon qu'il expliquerait le dicton de la Guemara.
La source apparente pour l'interpretation de Rachi sur cette phrase est la Mehilta. Ramban souligne qu'en fait, la Mehilta ne dit pas exactement ceci:
Néanmoins, le langage dans la Mehilta n'est pas comme ce commentaire de Rachi; plutôt, c'est enseigné là-bas ainsi:
Des gens qui méprisent l'argent signifie qu'ils méprisent recevoir l'argent durant un jugement; ceux sont les paroles de R' Yeochoua. R' Elazar de Modiin dit: Des gens qui méprisent l'argent sont ceux qui méprisent leur propre argent; Et s'ils méprisent leur propre argent, donc à plus forte raison qu'ils méprisent l'argent de leurs camarades (Mehilta). É: Il est clair que le commentaire de Rachi n'est pas en accord avec l'opinion de R' Yeochoua (qui parle de recevoir de l'argent). Ramban va maintenant démontrer que cela n'est pas en accord aussi avec l'opinion de R' Elazar.
R' Yeochoua a expliqué que les gens qui méprisent l'argent sont ceux qui méprisent des pots de vin comme il est dit (Yirmiya 6:13): כלו בוצע בצע, ils sont tous âpres au gain, et (Yechaya 56:11): איש לבצעו, à chacun sont pot de vin.
Et R' Elazar de Modiin a commenté que les gens qui méprisent l'argent sont ceux qui méprisent la grande richesse pour eux-mêmes, et ils ont aucun désir d'une abondance d'argent et d'or1, comme l'idée exprimée dans le verset (Iyov 31:25,28): Me suis-je réjoui de posséder de grandes richesses...cela aussi eût été un crime capital. Car l'argent en général (par contraste à de l'argent corrompu spécifiquement) est appelé aussi בצע tel que (Ber. 37:26): Quel בצע, profit monétaire sera si nous tuons notre frère?; (Iyov 22:3): Quel בצע, profit pour lui, si tu mènes une conduite sans reproche; et dans (Micah 4:13): et dévouer leurs rapines à l'Éternel, בצעם, leurs richesses au Maitre de toute la terre.
É.: 1. Donc, ils sont moins tentés à la corruption. Compris de cette manière, l'opinion de R' Elazar concernant שנאי בצע (des gens qui méprisent la richesse en général) est incompatible avec l'interpretation de Rachi (des gens qui méprisent leur propriété dans un litige). Cette interpretation de R' Elazar apparait aussi dans le Sefer HaChorachim de Radak).
Ramban révise sa compréhension de l'opinion de R' Elazar de la Mehilta:
J'ai vu la chose suivante dans le Midrach Yelamdeinou (il chevauche souvent le Midrach Tanhouma):
Des gens qui méprisent l'argent sont ceux qui méprisent leur propre argent et, il n'est pas nécessaire de dire, l'argent des autres. Il y a des gens qui diraient: même si l'individu, que je trouve coupable, brule ma réserve de graine en rétribution, et même s'il coupe mes plantations, je le jugerai équitablement et je n'aurais pas peur (Tanh. Yitro 2).
Ceci, alors, est le sens de l'expression de ceux qui méprisent leur propre argent que r' Elazar de Modiin a déclaré dans la Mehilta; c'est à dire qu'ils n'ont aucune considération de leur propre propriété en matière de justice, même si une perte financière personnelle en résulterait de cela. Et ailleurs, Moché a encore avertit ces juges au sujet de ce concept (Dev. 1:17): Vous ne serez pas intimidé par tout homme. Et dans cette nouvelle interpretation de l'opinion de R' Elazar de Modiin, בצע est l'argent en général, tel que j'ai expliqué dans mon interpretation antérieure de son opinion.
É.: Dans les deux interpretations de Ramban sur les paroles de R' Elazar, בצע signifie argent en général. La différence est que dans la première analyse, l'argent que le juge est supposer de hair fait référence à une grande richesse et abondance, tandis que dans la deuxième analyse cela réfère à une crainte d'une perte monétaire en conséquence d'une décision d'un cas contre un individu violent et vindicatif. Il devrait être signalé que cette nouvelle version de R' Elazar n'est toujours pas compatible au commentaire de Rachi.
Une autre interpretation:
Onkelos a traduit des gens qui méprisent betsa par שנן לקבלא ממון, des gens qui méprisent de recevoir l'argent. Maintenant, l'intention d'Onkelos est que l'argent ne signifie pas pot de vin1. Plutôt, il signifie que de tels hommes n'accepteraient jamais de l'argent de gens en tant que cadeau ou prêt, afin qu'ils ne seraient jamais tentés de montrer à ces gens un favoritisme lors d'un cas judiciaire s'il devrait arriver2. C'est comme l'idée que les Sages ont déclaré: Un juge qui emprunte des articles d'une personne n'est pas autorisé de juger un cas pour lui (Ketouvot 105b).
É.: 1. Car s'il avait signifié pot de vin, il aurait écrit שוחדא (voir Ch. 23:8, et Dev. 16:19). Donc, Onkelos ne dit pas: Ceux qui méprisent de recevoir des pots de vin, que c'est ainsi que R' Yeochoua a compris les paroles.
2. Selon Onkelos, alors, בצע signifie argent (non pas pots de vin), et le type d'argent qu'un juge est supposé de hair est des faveurs monétaires qui ne sont pas connectés à n'importe quel cas judiciaire actuel.
Une dernière analyse:
Selon le sens simple de l'interpretation1, cependant, la phrase des hommes de vérité, des gens qui méprisent l'argent signifie qu'ils aiment la vérité et haissent l'oppression monétaire; et quand ils sont témoins d'une injustice monétaire, ils sont outragés et leurs esprits ne peuvent pas la tolérer. Plutôt, leur désir entier est de sauver l'oppressé de la main de l'oppresseur2.
É.: 1. Selon toutes les interpretations antérieures, que la phrase se réfère à des formes variées de la fuite du gain monétaire, le mot mépriser n'est pas l'expression la plus adéquate. Donc, Ramban suggère que la phrase se réfère à un dégoût actuel de בצע, tel qu'il va expliquer.
2. Paraphrase stylistique de Yirmiya (21:12). Selon cette analyse, בצע signifie injustice monétaire.
בשכמלו