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LE PARDES DU CHABAT # 73: TÉTSAVÉ
Il est interdit d'utiliser le PARDES DU CHABAT ou certaines parties dans un but commercial car certaines sections sont des traductions integrales de textes de livres en Anglais, MERCI.
כי לא אלמן ישראל ויהודה מא.ל.ה.י.ו, Certes, Israel non plus que Yeouda n'est veuf de son Dieu (Yirm. 51:5).
PCHAT - REMEZ - DRACH - SOD - LES OURIM VÉTOUMIM - LE PECTORAL DU JUGEMENT - LA PRÉSENCE DE MOCHÉ RABÉNOU DANS SON ABSENCE - ORDRE DES TRIBUS SUR LE CHOHAM
Commentaire du verset de la paracha selon le Pardes:
ונתת אל חשן המשפט את האורים ואת התמים והיו על לב אהרן בבאו לפני י.ה.ו.ה ונשא אהרן את משפט בני ישראל על לבו לפני י.ה.ו.ה תמיד
Tu mettras sur le pectoral du jugement les Ourim et les Toumim. Ils seront sur le coeur d'Aaron en entrant au devant de l'Éternel et Aaron portera le jugement des enfants d'Israel sur son coeur, en présence de l'Éternel, toujours (Chemot 28:30).
PCHAT
את האורים ואת התמים, les Ourim et les Toumim: Constitués par le Nom Divin écrit en toutes lettres, qu'il portait dans les replis du pectoral, grâce à quoi il rendait clair (méir) et vraies (metammem) ses paroles (Yoma 73b). A l'époque du deuxième Temple, le pectoral était présent, car il ne se pouvait pas que le Cohen Gadol pouvaitt officier sans porter l'ensemble des vêtements sacerdotaux, mais il ne contenait pas le Nom Divin (Yoma 21b). Et c'est en raison de cette inscription qu'il s'appelle jugement, comme il est écrit (Bam. 27:21): Il l'interrogera pour le jugement des ourim devant Hachem.
את משפט בני ישראל, le jugement des enfants d'Israel: Un objet au moyen duquel ils porteront jugement afin de décider s'il faut faire une chose ou non. Et selon le Midrach, le pectoral est appelé: jugement parce qu'il sert à faire expiation pour les erreurs dans les jugements, voulant dire par là qu'il y a pardon pour les jugements (Rachi).
REMEZ
חשן המשפט, le pectoral du jugement: La v.n. de cette phrase avec son kollel (793) est égale à celle de מכפר הרהור הלב, Il expie [pour] les pensées du coeur (B.H.; R' Yeouda HaChassid). Le B.H. se base apparemment sur le Z.H. (Vayikra 23a) disant que les pierres du Hochen expiaient les pensées arrogantes des princes; et l'arrogance est inclus dans la pensée du coeur. Néanmoins, selon le Talmud (Zevahim 88b; Arakhin 16a; Yerouchalmi Yoma 7:3) et le Midrach (Vayikra Rabbah 10:5; Chir HaChirim Rabbah 4:4-5), le pectoral expie la perversion de la justice (voir aussi Rachi sur Ch. 28:30). additionnellement: cela enseigne que de même qu'un jugement est conduit uniquement durant le jour (Sanh. 11b), ainsi les questions étaient demandées aux Ourim VéToumim uniquement durant le jour (B.H. sur Ch. 28:15).
ארים ותמים: La v.n. de cette phrase, kollel inclus (748) est égale à celle de אור ישראל, la lumière d'Israel (B.H.; R' Yeouda HaChassid). Cette équivalence numérique se base sur le Talmud (Yerouchalmi Yoma 7:3) disant qu'ils étaient appelés Ourim car ils éclairaient Israel. Cette expression de ארים ותמים apparait uniquement dans le verset (Nehemiah 7:65): לארים ותמים en enlevant le lamed.
אורים: La v.n. (257) est égale à celle (kollel inclus) de אהרן (R' Yeouda HaChassid). Cela insinue au sens simple du verset: ונתת אל חשן המשפט את האורים ואת התמים והיו על לב אהרן בבאו לפני י.ה.ו.ה, Tu mettras sur le pectoral du jugement les Ourim et les Toumim. Ils seront sur le coeur d'Aaron en entrant au devant de l'Éternel.
אורים: La v.n. (257) est égale à celle de de ארון, arche (R' Yeouda HaChassid). Le lien entre l'arche et les Ourim est ainsi: de même que l'arche de l'alliance indiquait le chemin à Israel comme il est dit (Bam. 10:33; Dev. 1:33): Ils voyagèrent depuis la montagne de l'Éternel sur une distance de trois jours et l'arche de l'alliance de l'Éternel voyageait devant eux, une distance de trois jours pour leur rechercher un lieu de repos....pour explorer pour vous un endroit pour que vous campiez avec le feu la nuit; ainsi aussi, Les Ourim VéToumim indiquaient à Israel ce qu'il fallait faire (Tossefta Sotah 4:2). Nous pouvons aussi expliquer ainsi: La racine de Ourim est אור, lumière; de même que la colonne de lumière (feu) guidait Israel dans le désert comme il est dit: pour explorer pour vous un endroit pour que vous campiez avec le feu la nuit, où le feu correspond à la colonne de lumière; ainsi aussi, les Ourim, qui sont la lumière, les guidaient.
תומים: est égale (497, kollel inclus) en v.n. à celle de לוחת אבן, les Tables de pierre (R' Yeouda HaChassid). C'est à dire que les deux Tables avaient la même mesure (Baba Batra 14a). Il semble que cette guematria appartient à la guematria précédante, car les Tables étaient placées dans l'arche de l'alliance comme il est dit (Dev. 10:2): J'écrirai sur les Tables les paroles qui étaient sur les premières Tables que tu as brisées et tu les mettras dans l'arche; C'est à dire que Rabbénou Yeouda HaChassid explique les Ourim VéToumim par rapport à l'arche de l'alliance contenant les Tables.
את האורים ואת התמים, les Ourim et les Toumim: La v.n. de cette phrase (1565) est égale à celle de שם בן שבעים ושתים, Nom de 72 [lettres] (B.H.). La v.n. de la phrase du B.H. est 5 de plus que celle de la phrase de la Torah. Par conséquent, pour le but de l'allusion, le mot התומים doit être épelé avec le vav (bien que même dans le verset, il est écrit sans le vav), donnant un total de 1571. En ajoutant le Kollel à la phrase du B.H. nous obtenons l'égalité (Ittour Bikourim).
Cette équivalence numérique est aussi rapportée par R' Yeouda HaChassid. De plus, Le Targoum Yonathan Ben Ouziel (Ch. 28:30) soutient l'idée que dans les Ourim VéTamim étaient gravé explicitement le Nom Grand et Sacré: חקיק ומפרש שמא רבא וקדישא.
על לבו...על לב אהרן...על לבו, sur son coeur...sur le coeur de Aaron...sur son coeur: Notre Torah sainte répète trois fois que Aaron portera le pectoral du jugement sur son coeur (2 fois dans notre verset et une fois dans le verset précédant). La v.n. de cette phrase est égale à 408. 408 insinue à la repentance, à la prière et la charité qui annulent le mauvais décret. Car la repentance est le צום, jeune; la prière est le קול, voix; et la charité est le ממון, l'argent. La v.n. de ces trois mots est 408.
Notre Torah sainte fait allusion, par le fait que le pectoral du jugement et les noms des Bnei Israel étaient portés sur le coeur de Aaron, que ce fait influence les Bnei Israel de jeuner, de prier, et de donner la charité pour annuler les mauvais décrets. Ainsi les commentateurs ont expliqué le verset (Vay. 16:3): בזאת יבא אהרן אל הקדש, Avec cela, Aaron ira dans le sanctuaire où זאת a une v.n. de 408 qui est égale à celle de צום + קול + ממון (Haim Chel Torah).
408 = צום + קול + ממון = זאת = על לבו + על לב אהרן + על לבו
l'annulation du décret dépend du repentir, de la prière, et de la charité.
DRACH
והיו על לב אהרן, Ils seront sur le coeur d'Aaron: Pourquoi le pectoral, les Ourim et Toumim étaient sur le coeur d'Aaron. Car il est dit (Ch. 4:14): il (Aaron) te verra et se réjouira. Et ainsi R' Chimon Bar Yohai a dit: le coeur qui se réjouit de la grandeur de son frère, portera les Ourim et Toumim comme il est dit: Tu mettras sur le pectoral du jugement les Ourim et les Toumim. Ils seront sur le coeur d'Aaron en entrant au devant de l'Éternel (Tanh. chemot).
Selon le Targoum Yonathan Ben Ouziel sur notre verset, les Ourim éclaircissent et expliquent leurs paroles et révèlent les secrets de la maison d'Israel. Les Toumim complètent leurs actions par leurs réponses au Cohen Gadol qui demande la marche à suivre à Hachem selon les Ourim et Toumim sur lesquels étaient gravés le Nom Inéffable, sacré et grand avec lequel les 310 mondes ont été crées. Et tout celui qui rappelle ce Nom au moment de la détresse, alors il est sauvé et les secrets étaient révélés.
SOD
D'après le Z.H. (Pekoudei 234b), les Ourim sont le sod du miroir (aspaklarya) illuminant qui est le Zeir Anpin. Sur les Ourim étaient gravées les lettres du Nom Saint de 42 lettres, avec lesquelles les mondes ont été crées. Et les Ourim étaient placés dans les plis du pectoral correspondant au Zeir Anpin.
Et les Toumim sont le sod des lettres qui sont inclus dans l'endroit du miroir qui n'illumine pas. Ce lieu est la royauté. Une allusion à cela est que מלכות, royauté est égale en v.n. à celle de תומים. Sur les Toumim étaient gravées les lettres du Nom Saint de 72 lettres. Les deux Noms Saints de 42 et de 72 lettres sont appelés les Ourim et Toumim qui sont le sod du Zeir (côté masculin) et de la Noukva (côté féminin).
Lorsqu'on consultait les lettres des Noms Saints des Ourim et Toumim; de par leur pouvoir, les lettres des tribus, qui étaient gravées sur les pierres du pectoral, s'allumaient vers le haut et parfois s'obscurcissaient. Ces Noms Saints sont le sod de la Torah; c'est à dire que le Nom de 42 lettres, qui se révèle dans le Zeir Anpin, est le sod de la Tora écrite. Et le Nom de 72 lettres qui se révèle dans la royauté , est le sod de la Torah orale. Et tous les mondes ont été crées par le sod de ces lettres
LES OURIM VÉTOUMIM
Il n'est pas expliqué dans aucun endroit de la Torah et du Talmud de ce qu'étaient les Ourim et Toumim. La majorité des Richonim (Rachi et Ramban sur ch. 28:30; le Ritva sur Yoma 73b; le Raavad sur Halakhot Beit HaBehira 4:1 selon le kessef michnei; et le Targoum Yonathan Ben Ouziel) pensent qu'ils étaient un parchemin sur lequel il est écrit le Nom Inéfable qui est placé dans le pli du Pectoral. Certains disent qu'il y avait deux Noms: les Ourim et les Toumim. Le Ritva ajoute que les Ourim et Toumim n'ont pas été faits par l'homme, mais qui ont été donnés par Hachem à Moché. De là nous pouvons comprendre la chose merveilleuse que contrairement à tous les autres vêtements du Cohen Gadol, il n'y a pas dans la Torah d'ordre de faire les Ourim et Toumim; mais Moché ordonne simplement Tu mettras sur le pectoral du jugement les Ourim et les Toumim, ce qui indique qu'ils étaient bien connus. De plus, le fait que la Torah utilise l'article défini ה de האורים et de התמים, bien qu'ils n'ont pas été discuté précedemment, cela indique donc qu'ils sont l'oeuvre du Ciel et non pas l'oeuvre des hommes.
L'écriture du Nom inéfable, qui était placé dans le pli du pectoral du Cohen Gadol, causait aux lettres gravées dans les pierres du pectoral de s'allumer en réponse prophétique aux questions demandées à Dieu (Rachi sur Bam. 28:30; 27:21; Chmouel I 28:6; Ezra 2:62). Selon le Zohar (Pekoudei 234b), les 72 lettres gravées dans les pierres du Hochen correspondaient au Nom de 72 lettres inscrit sur les Ourim VéToumim.
Afin que chaque pierre de la tribu puissait avoir le même nombre de lettres comme celle des autres, des lettres étaient ajoutées à chacune pour que chaque pierre porterait le même nombre de lettres que le nom בנימין. Le nombre total de lettres des 12 tribus était au nombre de 50 (Rachi sur Ch. 28:10). Afin que chaque pierre puissait avoir 6 lettres, un total de 72 lettres était nécessaire. Les noms des patriarches (13) lettres et la phrase שבטי ישורן (neuf lettres) étaient utilisés pour obtenir ce total.
Additionnellement, les Ourim VéToumim servaient comme un "oracle". Les questions lui étaient demandées par le Cohen Gadol et des lettres spécifiques sur les pierres du Hochen s'allumaient en réponse. A travers l'inspiration divine, le Cohen Gadol arrangeait ces lettres afin qu'elles éppelaient la réponse à ses questions (Yoma 73b). Il est élémentaire que pour réaliser cet objectif, toutes les lettres de l'alphabet devaient être gravées sur les pierres. Mais les lettres חטצק n'apparaissaient pas dans les noms des tribus. Les noms des Patriarches étaient ajoutés, car יצחק contenait le צחק; et שבטי était inclus pour son ט (Yoma 73b; Yerouchalmi Yoma 7:3; B.H. sur Ber. 49:1; B.H. sur Ch. 28:17). Voici le pectoral du jugement selon les commentateurs:
אברהם יצחק יעקב
שבטי ישרון שבטי ישורן |
B.H. sur Ch. 28:17. |
ראובן א |
|
דן ק יעק |
שמעון ב |
|
נפתלי ב |
לוי רהם |
|
גד שבטי |
יהודה י |
|
אשר ישו |
יששכר צ |
|
יוסף רן |
זבלון ח |
|
בנימין |
Total = 72 lettres
= שם ע"ב |
|
Rabbénou Béchayé (ch. 28:15) et selon le Hizkouni |
ברקת
לוי רהם |
|
פטדה
שמעון ב |
|
אדם
ראובן א |
יהלם
זבולן ח |
|
ספיר
יששכר צ |
|
נפך
יהודה י |
אחלמה
גד שבטי |
|
שבו
נפתלי ב |
|
לשם
דן ק יעק |
ישפה
בנימין |
|
שהם
יוסף ון |
|
תרשיש
אשר ישר |
Total = 72 lettres = שם ע"ב |
|
|
Nous pourrions poser une question sur le B.H.: Pourquoi il écrit ישורן qui n'apparait pas du tout ainsi dans la bible, alors que dans la Torah (Dev. 32:15; 33:5-26) il est écrit ישרון?
Par contre le Hizkouni (Ch. 28:21) utilise la forme écrite de ישרון dans la Torah, et écrit Zevouloun ainsi, זבולן comme il apparait dans la Torah (Ber. 46:14; 49:13, etc...) et non pas comme le B.H. qui l'écrit זבלון qui apparait aussi dans la Torah (Ber. 30:20 quand il est né; 35:23, etc...). Il fait correspondre également les tribus aux pierres. Le Hizkouni utilise l'ordre de naissance des femmes de Yaakov: Léa, Bilha, Zilpa, et Rahel:
Rambam: |
ברקת
לוי |
|
פטדה
שמעון |
|
אדם
אברהם יצחק
יעקב
ראובן |
יהלם
זבולן |
|
ספיר
יששכר |
|
נפך
יהודה |
אחלמה
גד |
|
שבו
נפתלי |
|
לשם
דן |
ישפה
בנימין
שבטי יה |
|
שהם
יוסף |
|
תרשיש
אשר |
Total = 69 lettres |
|
Midrach (Chemot Rabbah 38:9): |
ברקת
לוי |
|
פטדה
שמעון |
|
אדם
אברהם יצחק
יעקב
ראובן |
יהלם
זבולון |
|
ספיר
יששכר |
|
נפך
יהודה |
אחלמה
גד |
|
שבו
נפתלי |
|
לשם
דן |
ישפה
בנימין
שבטי ישורון |
|
שהם
יהוסף |
|
תרשיש
אשר |
Total = 75 lettres = כהן |
|
Il se trouve donc qu'il y a uniquement Rabbénou Béchayé, le Baal HaTourim, et le Hizkouni qui font correspondre le nombre de lettres au Nom d'Hachem de 72 lettres. Ils se basent apparemment sur le Z.H. (Pekoudei 234b) disant que le nombre de lettres inscrites sur le pectoral est égale au Nom d'Hachem de 72 lettres.
Commentaire du Talmud (Yoma 73b) sur les Ourim et Toumim:
Pourquoi ce nom Ourim VéToumim? Ourim, parce qu'ils donnaient des paroles claires (Or). Toumim, parce qu'ils donnaient des paroles parfaites (ou bien définitives, chalem). Et si tu dis: lors du drame de Guibéa, en territoire de Benyamin, pourquoi n'avaient-ils pas donné une réponse qui se soit révélée valable en fin de compte? C'est qu'ils n'avaient pas une première fois clairement précisé s'il en résultera victoire ou défaite, et ensuite ils l'ont clairement précisé et ont donné leur accord, ainsi qu'il est dit: Et Pinhas, fils d'Elazar, fils d'Aaron, se tenait devant Lui en ces jours-là en disant: dois-je encore sortir en guerre contre les enfants de Benyamin, mon frère, ou bien cesser le combat, car demain je le livrerai entre tes mains (Juges 20:28).
Comment cela se passait-il? Rabbi Yohanan dit: les lettres inscrites sur le pectoral ressortaient en relief et avec lesquelles on constituait un mot. Reich Lakich dit: elles se rejoignaient effectivement pour composer les mots de la réponse. Mais il manquait la lettre צ! Rav Chmouel fils de Itshak dit: il y avait aussi les noms d'Avraham, Itshak, et Yaakov. Il y manquait alors la lettre ט! en cas de besoin. Rav Aha fils de Yaakov a dit: il y avait aussi l'inscription suivante: שבטי ישורן, les tribus de Yechouroun.
Un Cohen qui ne parle pas avec l'esprit de sainteté et si la Chehina ne repose pas sur sa personne, on ne doit pas consulter les Ourim VéToumim par son entremise. C'est ainsi que Tsadok a consulté les Ourim et Toumim et il a obtenu une réponse, et Evyatar n'a pas obtenu une réponse, puisqu'il est dit (Chmouel II 15:24): Et Evyatar monta jusqu'à ce que tout le peuple eut terminé. C'est que l'esprit de sainteté y contribuait.
On ne consultait les Ourim et Toumim que sur la demande du roi ou du chef du Beth Din, ou de ceux dont la communauté tout entière avait besoin.
D'où le savons-nous? Rabbi Abbahou a dit: c'est que le texte biblique porte (Bam. 27:21): Il se tiendra devant Elazar le Cohen qui consultera pour lui le jugement donné par les Ourim, etc... Le mot lui qui suit, c'est le roi. Il s'agit en réalité de Yeochoua qui fera en quelque sorte fonction de roi après la mort de Moché. Et tous les enfants d'Israel avec lui, c'est le prêtre consacré par l'onction pour les combats engagés par tout Israel. Et toute la communauté, c'est le Sanhédrin qui légifère pour toute la communauté.
Commentaire du Ramban sur les Ourim et Toumim:
Ramban décrit les Ourim et Toumim et explique comment ils fonctionnaient:
L'idée des Ourim et Toumim est qu'ils étaient des Noms Sacrés de Dieu, et de par leur pouvoir, les lettres des pierres du pectoral s'allumaient devant les yeux du Cohen qui était demandé pour le Jugement des Ourim et Toumim1. Car par example, quand les israelites ont demandé aux Ourim et Toumim suite à la mort de Yeochoua (Choftim 1:1): Qui de nous doit marcher le premier contre le Kenaanite pour l'attaquer? - Le Cohen Gadol se concentrait sur les Noms Saints qui sont appelés les Ourim, et les lettres du nom de יהודה s'allumaient devant les yeux du Cohen Gadol2. De plus, apparaissaient également le youd de lévi, le ayin de Chimon, le lamed de Levi, et le hé d'Avraham qui est écrit dans ces pierres avec les noms des 12 tribus selon l'opinion de nos Sages de mémoire bénie3. Alternativement, la lettre hé de Yeouda s'allumait une deuxième fois devant les yeux du Cohen4.
Éclaircissement: 1. Le message divin communiqué par les Ourim et Toumim est appelé le jugement comme il est dit (Bam. 27:21): Il se tiendra devant Elazar le Cohen qui consultera pour lui le jugement donné par les Ourim, etc...
2. Car les noms des 12 tribus étaient gravés dans les pierres du pectoral (Ch. 28:21).
3. Le Talmud (Yoma 73b) enseigne qu'avec les noms des 12 tribus, les noms des patriarches et la phrase שבטי ישורון, tribus de Yechouroun étaient similairement inscrits sur les pierres.
Les lettres, qui s'allumaient, étaient donc (Choftim 1:2): יהודה יעלה, Yeouda montera.
4. Selon cette analyse, ce n'est pas nécessaire d'assumer que d'autres noms, à l'exception des noms des 12 tribus, étaient inscrits sur les pierres.
Ayant expliqué la fonction des Ourim, maintenant Ramban discute des Toumim. É.: Ramban dit clairement que les Ourim et Toumim étaient deux objets séparés. Néanmoins, Rachi, mentionne uniquement un script.
Maintenant, quand les lettres s'allumaient devant les yeux du Cohen, il ne savait toujours pas leur arrangement adéquat. Car à partir des mêmes lettres formant la réponse יהודה יעלה, des combinaisons pouvaient se former telles que הוי הד עליה, hélas! un écho sur elle, ou הי על יהודה, lamentation sur Yeouda, etc...
Néanmoins, d'autres Noms saints étaient placés dans le pli du pectoral. Ces noms étaient appelés les Toumim, litéralement, signifiant la perfection, car à partir de leur pouvoir, le coeur du Cohen obtiendrait la perfection dans la connaissance du sens des lettres qui s'allumaient devant ses yeux. Car quand le Cohen se concentrait sur les noms des Ourim et que les lettres s'allumaient, il se concentrait sur les noms des Toumim pendant que les lettres étaient toujours allumées devant ses yeux; et alors la combinaison adéquate des lettres entrait dans son coeur. Et cette capacité de décoder le message du pectoral est un degré parmi les degrés nombreux de l'Esprit Saint, c'est à dire, l'Inspiration Divine1. C'est un niveau en dessous du degré de la prophétie, mais au dessus du degré de la Voix Céleste, qui était utilisé quand la prophétie a cessé2 durant l'ère du deuxième Temple et que les Ourim et Toumim ont cessé, tel que nos Sages ont mentionné (Yoma 21b).
Élucidation: 1. Et ceci est la raison pour laquelle le Talmud (Yoma 73b) déclare: Tout Cohen qui ne parle pas avec l'Esprit Saint et sur lequel la Présence Divine ne repose pas - les Ourim et Toumim ne sont pas consultés par lui. De plus, la Guemara dit que le Cohen devait "assister" les Ourim et Toumim pour transmettre son message.
2. Le phénomène de la prophétie a cessé avec les décès de Haggai, Zaccarie, et Malakhie, au début de la période du deuxième Temple (Yoma 9b; Rachi sur Yoma 21b vs. ד"ה ארון).
Le Gaon de Vilna, suivant l'opinion du Ramban, offre une interprètation de l'argument entre Hanna et le Cohen Gadol Éli, quand elle est venue prier à Hachem pour avoir des enfants (Chmouel 1). Quand Éli l'a réprimandé d'être soûl, elle a répondu (ibid. 1:15): לא אדני אשה קשת רוח, Non seigneur, je ne suis qu'une femme au coeur navré. Selon Hazal, elle a signifié: "Tu n'as pas d'esprit saint, car je suis une femme כשרה, honorable" Le Gaon de Vilna explique qu' Éli a vu une femme se lamentant silencieusement, donc il a demandé aux Ourim et Toumim à son sujet, et les lettres שכרה se sont allumées. L'arrangement de ces lettres était כשרה, honorable, qui peut être lû soit comme כשרה, kéchéra, honorable ou késarra signifiant comme notre mère Sarra. Cependant, Éli a combiné les lettres différemment et a compris שכרה, soulée. Après cette erreur, Hanna a informé diplomatiquement à Éli qu'il n'avait pas l'esprit saint (קשת רוח; Rachi ibid.) car il aurait dû connaitre comment combiner les lettres proprement.
Y-avait-il un ou plusieurs Ephod?
Il est dit dans le Talmud (Yoma 73a-b) que quand David s'est échappé de Chaoul, il a consulté les Ourim et Toumim deux fois par l'intermédiaire du Cohen Evyatar - Une fois à Keila (Chmouel I 23:2-9), et une fois à Tsiklag (ibid. 30:7). Selon la simplicité des choses, il semble que quand Evyatar a fuit Nov, la ville des Cohanim, vers David, il a prit avec lui le ephod des vêtements de la grande prêtrise et avec lui, il a prit le pectoral et Ourim et Toumim comme il est dit (ibid. 23:6): Or, lorsque Eviatar, fils d'Ahimelekh, s'était réfugié auprès de David vers Keila, il avait emporté l'ephod avec lui. Bien qu'on consultait les Ourim et Toumim situés dans le pectoral et non pas le ephod, de toute manière le ephod est mentionné car le pectoral est toujours lié à l'ephod (Tossfot A.Z. 24a; Ramban ch. 25:7). Néanmoins, cette explication est difficile, car il est écrit (Chmouel I 28:6): Il (Chaoul) consulta Hachem, mais Hachem ne lui répondit pas, ni par des songes, ni par les Ourim, ni par les prophètes. Et voici que cela s'est passé quand David a prit la fuite de devant Chaoul! Les Ourim et Toumim se trouvaient avec David, et comment Chaoul a-t-il pû les consulter?! Le Radak dit que peut-être Chaoul a envoyé des émissaires à David pour consulter les Ourim et Toumim au sujet de la guerre. Certes, le Even Ezra (ch. 28:6) démontre de cette difficulté que le ephod que Evyatar avait emporté, n'était pas le ephod que Moché avait fait, mais c'était un autre ephod. Il soutient son opinion par le fait que le verset (Chmouel I 23:6) dit אפוד sans l'article défini ה. Ceci sous-entend que Eviatar n'a pas emporté avec lui le ephod que Moché avait fait. Le Ramban ci-dessus soutient aussi cette opinion.
Consultations des Ourim et Toumim:
1. Consultation par David quand il était à Keila: Il est dit dans les versets (Chmouel I 23:11-12): Les bourgeois de Keila me livreront-ils en sa main? Chaoul y viendra-t-il...? Hachem répondit: il viendra...(vs.12): David reprit: les bourgeois de Keila me livreront-ils avec mes hommes aux mains de Chaoul? Ils vous livreront, répondit Hachem.
David a demandé deux questions, mais, dans le verset 11, Dieu a répondu uniquement à la deuxième. Seulement quand il a répété sa première question, Dieu y a répondu. De cette séquence, les Sages déduisent certaines règles qui sont appliquées aux Ourim et Toumim. a) Une personne peut seulement demander une question à la fois. b) Si deux questions sont posées, seulement la première question sera répondue (avec c) nous comprendrons b)). c) Si les questions ne sont pas posées dans un ordre logique, la question qui aurait dû être posée en premier sera répondue. Dans ce cas, David aurait dû demander en premier si oui ou non Chaoul viendra à Keila; seulement alors, il aurait dû demander si oui ou non les gens de Keila le livreront à Chaoul (Yoma 73a).
2. Consultation par David quand il était à Tsiklag: Il est dit dans le verset (Chmouel I 30:8): Et David consulta Hachem, en disant: Dois-je poursuivre cette troupe? L'atteindrai-je? Poursuis, répondit-il, car tu l'atteindras et tu reprendras sa capture.
Bien qu'en tant que règle, si les Ourim et Toumim sont demandées deux questions à la fois, ils répondent uniquement à la première question; cependant, il y a une exception dans le cas où il y a des circonstances urgentes auxquel cas ils répondent aux deux questions.
3. Consultation par les tribus dans le conflit avec la tribu de Benyamin: Le verset (Choftim 18:28): lequel de nous doit marcher le premier au combat contre les Benyaminites? Hachem répondit: Yeouda sera le premier.
La réponse était Yeouda car il est le chef des tribus. Si ils avaient posé la bonne question: Devrions-nous partir en guerre? Dieu aurait répondu d'essayer et d'obtenir une solution avec leurs Benyaminites. A cause de leur arrogance, les tribus étaient punies par la défaite et par des nombreux dommages. Néanmoins, les Benyaminites ont fauté également, en continuant le carnage d'une manière zélée, au lieu de simplement repousser l'attaque, méritant donc la colère de Dieu. Les tribus ont une nouvelle fois consulté Dieu. Cette fois, ils avaient la permission de lutter -- mais encore ils étaient vaincus car ils ont placé leur confiance dans leur nombre élevé de combattants, et non pas dans l'aide d'Hachem. Finallement, les tribus ont prié et ont fait techouva, et Hachem a autorisé leur combat et leur a donné la victoire. Les deux côtés avaient tort et le carnage total était immense (Ramban; voir chap. 20 des Juges).
LE PECTORAL DU JUGEMENT
Selon Rachi, le חשן המשפט est appelé ainsi car il expie l'injustice ou parce qu'il propose un jugement clair et véridique. La source de Rachi est le Talmud (Arakhin 16a et Zevahim 88b). Toujours est-il, le Haamek Davar dit que tout celui qui examine ces sources trouvera uniquement un support indirect pour ces idées. Le "Jugement" dans le texte de la Torah, enseigne essentiellement que le Pectoral demande la justice pour Israel devant Hachem quand les nations leur font du mal.
Le Targoum Yonathan Ben Ouziel interprète plusieurs fois le terme משפט par "une défense zélée d'Israel contre l'insulte". Probablement, le mot חשן vient de l'expression חש בז, imminente est la déprédation (Yechaya 8:1), signifiant qu'Hachem se dépeche d'émettre un jugement contre les ennemis de Son peuple. Cela était le but du Hochen, et il était consulté n'importe quand il y avait un besoin de faire la guerre contre les ennemis du peuple d'Hachem.
Basé sur l'expression le pectoral du jugement, le B.H. compare le protocole des Ourim et Toumim à celui des tribunaux. Par example, les tribunaux étaient fonctionnels uniquement durant le jour, et les Ourim et Toumim répondaient aux questions seulement durant la journée. R' Aaron Levin (dans son HaDrach VeHaIyoun) questionne cette comparaison, selon laquelle les Ourim et Toumim, comme les tribunaux, ne fonctionnaient pas le Chabbat. Trouvons-nous pas que selon un Tana dans le Talmud (Menahot 95), David est arrivé à la ville sacerdotale de Nov durant le Chabbat, et a demandé immédiatement une question aux Ourim et Toumim? HaDrach VeHaIyoun répond qu'il y a une différence entre Chabbat et la nuit. Durant la nuit, il est interdit par la Torah de juger; et donc, il est interdit d'utiliser les Ourim et Toumim. A Chabbat, cependant, l'interdiction contre le jugement est seulement un décret rabbinique de peur que les juges écrivent.
Même si aucun décret parallèle s'applique aux Ourim et Toumim, il y a toujours un autre problème: HaDrach VeHaIyoun démontre de la bible que les Ourim et Toumim étaient demandées même durant la nuit. Nous lisons dans le verset (Chmouel I 14:37): Chaoul consulta donc Dieu: Dois-je, dit-il, me mettre à la poursuite des philistins? Les livreras-tu au pouvoir d'Israel?. Toujours est-il, cela s'est passé durant la nuit (ibid. vs.34,36,37): Et chacun parmi le peuple amena ses bêtes cette même nuit...Et Chaoul a dit: Courons cette nuit à la poursuite des Philistins, accablons-les jusqu'au matin...Mais le Cohen dit: Approchons-nous d'abord de Dieu. Chaoul consulta donc Dieu...
Ici, nous voyons explicitement que les Ourim et Toumim étaient questionnés la nuit. HaDrach VeHaIyoun ne propose aucune réponse.
Le Kli Yakar cite Akeidah, qui trouve des allusions dans la structure du pectoral de jugement pour la méthode de comment la justice juive doit opérer. Chaque rangée avait 3 pierres, une allusion aux tribunaux composés de 3 juges. Certaines pierres étaient précieuses, et d'autres non. Ceci nous enseigne que le riche et le pauvre sont égaux devant la justice, et que des procès impliquant quelques centimes doivent être considérés aussi gravement que ceux impliquant de larges sommes. Les noms des fils de Yaakov étaient gravés dans les pierres selon leur ordre de naissance, afin d'enseigner que les opinions des juges agés et jeunes doivent être entendues. Les Ourim et Toumim étaient placés dans le pectoral pour enseigner que les juges doivent amener la lumière au monde entier. Les juges sont appelés les yeux de la communauté, car ils projètent la lumière sur les issues qui confrontent les plaignants.
R' Aaron Levin retire une bonne leçon à partir des mots (Ch. 28:30): et Aaron portera le jugement des enfants d'Israel sur son coeur. Deux forces essentielles controllent l'homme: l'émotion et l'intellecte. La première est dans son coeur, la deuxième dans son esprit. Il est interdit au juge de pervertir la justice à cause des considérations émotionnelles. Si un homme pauvre est jugé, le juge ne peut pas le déclarer innocent seulement par pitié. Tel que la Torah dit (Ch. 23:3): Ne favorise pas un homme pauvre dans sa cause. Similairement, un juge doit rester innafecté par la supplication du plaignant. La Torah avertit, Aaron portera le jugement des enfants d'Israel sur son coeur, c'est à dire, au delà de son coeur. Le juge dans la décision de coupable ou innocent, doit s'élever au delà de tout sentiment.
R' Zalman Sorotskin dérive une leçon à partir de la redondance apparente de certains mots et dans la variation des autres. Un verset dit (28:29): Aaron portera les noms des enfants d'Israel sur le pectoral du jugement. Le verset suivant dit: et Aaron portera le jugement des enfants d'Israel sur son coeur. La Torah nous raconte au sujet de deux périodes dans l'histoire juive. Durant le premier Temple, le Nom Inéffable reposait dans les plis du pectoral et le Cohen Gadol portait le jugement des israelites sur son coeur. Durant l'ère du deuxième Temple, cependant, le Nom Ineffable n'y reposait plus. Alors, le Cohen Gadol portait uniquement les noms des enfants d'Israel sur son coeur.
MeChekh Hokhma fait une observation similaire basée sur l'abscence du mot tamid, perpétuellement dans les Ourim et Toumim, tandis qu'il apparaissait sur ציץ, la plaque frontale et sur מצנפת, le turban. Après la période du premier Temple, le Nom Ineffable n'apparaissait plus sur le pectoral, donc le mot tamid ne s'appliquait pas (R' Yeouda Nahchoni).
LA PRÉSENCE DE MOCHÉ RABÉNOU DANS SON ABSENCE
Dans la Paracha Ki Tissa (32:32), Moché a dit à Hachem de supporter et de pardonner les péchés du peuple, "מחני נא מספרך אשר כתבת, sinon efface-moi donc de Ton livre que tu as écris. Le Baal Hatourim dit que le nom de Moché n'est pas mentionné dans cette paracha, un phénomène qui n'apparait pas ailleurs dans le houmach, car depuis la naissance de Moché, il n'y a pas de paracha où son nom n'est pas mentionné à l'exception du Michné Torah. La malédiction de Moché a été accomplie en ayant son nom effaçé de cette paracha (Zohar 246a).
Le Peirouch Haroch (citant son contemporain R' Dan Achkenazi) explique pourquoi Tetsavé, en particulier, a été choisit pour l'accomplissement de la parole de Moché. La déclaration "efface-moi donc de Ton livre que tu as écris" implique un livre qui vient d'être écrit [autrement, la phrase "que tu as écris" aurait été superflue]. Donc, elle réfère à la paracha qui précède celle de Ki Tissa, c'est à dire Tetsavé.
Cet effacement du nom de Moché doit être compris à la lumière du dicton dans le Talmud (Moed Katan 18a): Une alliance a été contracté avec les lèvres: la manière dont une chose est exprimée peut constituer un mauvais présage; il incombe à l'homme de choisir soigneusement ses mots. La parole même si elle est prononçée sans intention, peut être accomplie sans le savoir comme une prophétie. Et de même, la parole prononçée par le roi peut causer un dommage irréparable comme il est dit dans Kohelet (10:5): Il est un mal que j'ai observé sous le soleil, qui semble être une erreur provenant du souverain. Rachi explique que c'est comme un décret royal édicté par erreur, qui est irréversible, tels sont les décrets célestes.
Le dicton dans le Talmud (Makot 11a) peut être cité dans cette connexion: la malédiction d'un sage, même s'il l'a assortit d'une condition, s'accomplit. Par exemple, dans ce contexte, le Midrach remarque que Rachel est morte indirectement à cause de la malédiction de Yaakov (Ber. 31:32) et que les fils de Chmouel ne lui succedèrent pas à cause de ce que Eli lui avait dit (Chmouel I 3:17; 4:11; 8:1).
De même avec Moché Rabénou. Sa malédiction a été accomplie et son nom n'apparait pas dans la paracha. Néanmoins, il y a de nombreuses allusions à Moché dans cette Paracha tel que:
מחני נא מספרך אשר כתבת
1. Dans la Torah il y a 53 parachiyot. Moche demande donc à Hachem d'effacer son nom du 'ספר כ. La lettre כ a une v.n. de 20, du vingtième livre, depuis le début de la Torah, qui est la paracha de Tetsavé. Des 53 parachiyot efface mon nom dans la vingtième paracha qui est Tetsavé.
2. Une autre raison pour laquelle le nom de Moché n'apparait pas dans la paracha de Tetsavé est que cette paracha tombe toujours dans la semaine du 7 Adar qui est la date de décès de Moché Rabénou (Kidouchin 38a). L'abscence du nom de Moché insinue sur le rapprochement de la date de son déces (Pninim MiChoulhan HaGra).
3. Le nombre de versets de cette paracha est 101 qui est la valeur numérique de la forme pleine de משה. Elle est ממ + שין + הא. Bien que le nom révélé de משה n'apparait pas dans la paracha et qui insinue également à son départ du monde, de toute manière la force de sa sainteté et de la Torah de Moché -- qui sont la forme plein de son nom, avec lesquels il a remplit Israël -- ne sont pas annulés même pas une seule minute (HaGra). 101 est aussi la v.n. de l'ange מיכאל, ce qui est un support du Midrach (Devarim Rabba 11:10) citant l'ange Michael: Maitre du monde, j'étais son rav et il était mon élève.
4. Toutes les parachiyot dans lesquelles son nom n'apparait pas sont en allusion dans la phrase qu'il a prononçé. אשר כתבת forme les initiales des parachiyot, אתם נצבים, שופטים, ראה, כי תצא, תצוה, בראשית, תשמעון עקב.
5. Ne lis pas Miseferha mais lis Misipourha, Ton histoire; c'est à dire l'histoire de la sortie d'Égypte. Moché demande que son nom soit effacé de la hagada qui raconte la sortie d'Égypte. On a une allusion dans la valeur numérique de מחני נא מספרך qui est égale à 559. Elle est également celle de la phrase מההגדה של טו דפסח, de la hagada du 15 [nissan qui est celle] de Pessah.
6. Efface-moi de ton livre qui est אשר qui a une v.n. de 501 qui est aussi celle de la paracha de תצוה.
ORDRE DES TRIBUS SUR LE CHOHAM
Six de leurs noms (ששה משמתם) sur une pierre, et les noms des six autres (הששה הנותרים) sur la seconde pierre, selon leur ordre de leur naissance (כתולדתם) (Chemot 28:10).
(Pardes de l'année précédante)
La Guemara (Sotah 36a) cite deux opinions quant à l'ordre dans lequel les noms des tribus étaient engravés dans les pierres Choham qui étaient attachées aux épaulettes de l'Ephod. Le Tanna Kamma soutient que dans la première pierre étaient gravés les noms de Yehouda, Reouven, Chimon, Levi, Dan, et Naftali, qui est l'ordre de leur naissance (à l'exception de Yehouda qui est plaçé en premier). Dans la deuxième pierre étaient gravés les noms de Gad, Acher, Yissahar, Zevouloun, Yossef, et Benyamin. Bien que le Talmud est apparemment en train de dire que selon cette interprétation le mot כתולדתם, selon leur ordre de leur naissance, refère seulement à la deuxième pierre, Ohr HaChaim explique que la première pierre est aussi כתולדתם, mais il a été accordé à Yehouda l'honneur d'être nommé le premier en accordance avec son statut de futur roi.
R' Hanina ben Gamliel, néanmoins, maintient que l'ordre des noms est basé sur les versets présentés au début de la Paracha de Chemot (1:2-5). Donc, la première pierre contient tous les enfants de Leah dans l'ordre: Reouven, Chimon, Levi, Yehouda, Yissahar, et Zevouloun. La seconde pierre, cependant, commence par Benyamin (fils de Rahel) suivi par Dan et Naftali (les enfants de Zilpah), Gad et Acher (les fils de Bilhah), et finalement Yossef (fils de Rahel). Selon R' Hanina, le Talmud explique que le mot כתולדתם s'applique aux noms que Yaakov a appelé ses enfants (Reouven, Chimon, etc..., plutôt que Reouveni, Chimoni trouvés dans le recensement dans la Parachat Pinhas), puisque le mot כתולדתם selon lui n'est pas lié à l'ordre de naissance des tribus.
Une des différences entre ces interprétations est que le Tana Kama insiste que selon son interprétation, le nombre de lettres sur chaque pierre était 25. Remarquant que la deuxième pierre a seulement 24 lettres, la Guemara répond que soit Yossef est écrit יהוסף avec un ה en plus (tel que dans Teh. 81:6), ou soit Benyamin est écrit avec deux youd. Selon R' Hanina, néanmoins, il n'y avait pas une telle égalité, car la première pierre contenait 28 lettres tandis que la seconde avait 21 (ou 22 avec la lettre en plus). Cependant, selon soit la premiere ou la deuxième interprétation, הששה הנותרים signifie signifient que les six n'ont toujours pas été écrit.
Rambam, cependant, présente un ordre différent, qui ne suit apparemment pas une des deux interprétations. Il dit (Hilhot Klei Mikdach 9:9) que l'ordre des noms sur la première pierre est: Reouven, Levi, Yissahar, Naftali, Gad, Yossef, tandis que l'ordre sur la deuxième pierre est: Chimon, Yehouda, Zevouloun, Dan, Acher, et Benyamin. S'il pense comme le Tanna Kama, donc Yehouda devrait être le premier nom (Ceci est aussi une difficulté pour Rachi dans le Houmach). De plus, Dan, Naftali, Gad, et Acher étaient nés avant Yissahar et Zevouloun, donc l'ordre de Rambam ne s'accorde pas avec כתולדתם. Si, d'autre part, il pense comme R' Hanina (et nous suivons l'ordre de la Paracha de Chemot), pourquoi Yossef est plaçé sur le bas de la première pierre (plutôt que sur le bas de la seconde), et pourquoi Benyamin apparait sur le bas de la seconde (plutôt que sur le haut)?
Utilisant une approche innovatrice, Ohr HaChaim réconcilie Rambam avec le Tana Kama ainsi: Il pense que le texte de Rambam de la Guemara dit seulement, "La seconde pierre est כתולדתם mais la première n'est pas כתולדתם", mais ne dit pas que la raison est parce que Yehouda est écrit en premier. Ce que le Tanna Kama signifie est que seule la première pierre n'est pas כתולדתם parce que l'ordre des tribus étaient gravés alternativement -- un nom sur la première pierre, et un autre nom sur la deuxième; le suivant sur la première pierre suivie par le nom suivant sur la seconde pierre, etc...Donc, cela est seulement en lisant à travers les deux pierres, comme si elles étaient une seule pierre, que la personne peut discerner que les noms ont été engravés dans l'ordre de leur naissance, donc il apparait que Reouven est sur la première, Yeouda sur la deuxième, Levi sur la première, Yehouda sur la deuxième, etc...Si la personne lisait la première colonne indépendamment la liste n'apparaitrait pas comme כתולדתם car on obtiendrait Reouven, Levi, Yissahar.
Plus encore, il maintient que Rambam n'est pas d'accord avec l'hypothèse que כתולדתם implique que les noms devaient être arrangés dans l'ordre actuel de leur naissance, car la liste peut être dans l'ordre dans lequel les quatre femmes ont donné naissance, et כתולדתם signifie que leurs enfants devaient être écris famille par famille dans l'ordre de leur naissance. Donc, les six enfants de Leah sont les premiers, suivis par les deux enfants de Zilpah, puis les deux enfants de Bilhah, et les deux enfants de Rahel sont les derniers. La raison pour laquelle Naftali précède Dan, malgré que Naftali est né après Dan, cela est fait ainsi pour que la première pierre devrait contenir 25 lettres, qui est une partie de la compréhension du Tana Kama. De cette manière, le nom de Yossef est écrit avec le ה supplémentaire afin de compléter les 25 lettres.
Selon cette analyse, Ohr HaChaim remarque que plusieurs aspects étranges dans le verset deviennent clairs. Tout d'abord, l'expression ששה משמתם, qui signifie litéralement six parmi les noms, est utilisé plutôt que שמתם ששה, leur six noms, car cela aurait impliqué que les six noms dans l'ordre de leur naissance devraient en effet être gravés sur chaque pierre. Selon Rambam, cependant, cela est en effet de parmi les noms; c'est à dire, pour chaque deux noms, le premier est écrit sur la première pierre tandis que le deuxième est écrit sur la deuxième pierre. Plus encore, le terme הששה הנותרים reflète le fait que les six noms de chaque paire ont effectivement été provisoirement laissé de côté (ignoré) et puis écris sur la deuxième pierre afin que les deux pierres ensemble formeront un ordre qui reflète les noms des tribus כתולדתם.
RÉSUMÉ DES OPINIONS |
TANA KAMA |
יהודה |
גד |
ראובן |
אשר |
שמעון |
יששכר |
לוי |
זבלון |
דן |
יהוסף |
נפתלי |
בנימן |
25 lettres |
25 lettres |
|
|
R' HANINA |
ראובן |
בנימן |
שמעון |
דן |
לוי |
נפתלי |
יהודה |
גד |
יששכר |
אשר |
זבלון |
יוסף |
28 lettres |
21 lettres |
|
|
RAMBAM |
ראובן |
שמעון |
לוי |
יהודה |
יששכר |
זבלון |
נפתלי |
דן |
גד |
אשר |
יהוסף |
בנימן |
25 lettres |
25 lettres |
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בשכמלו